A la sortie des villages des pré-Alpes, on trouve encore de très nombreux vestiges de restanques, témoins des pratiques agricoles des 18e et 19e siècle. A l’origine, le restanco désigne en provençal un muret de pierres sèches dressé au travers d’un ravin au fond duquel coule un ruisseau. Les murets provoquent normalement un atterrissement en amont du mur (par dépôt des alluvions charriés par le ruisseau). Ces terres plus riches étaient alors mises en culture. Stricto sensu, les restanques ne se rencontrent donc que dans des ravins-torrents. Par extension, le terme a fini par désigner tout type de champs cultivés conçus en terrasses. Au 18e et au 19e, la croissance démographique impose la recherche de nouvelles terres de culture. C’est dans ce contexte que les restanques se développent. Au départ, on y trouve à la fois des plantations d’oliviers, des vignes et des plantations de blés. Les crises agricoles de la fin du 19e siècle conduiront à la spécialisation de ces cultures, plus tard à leur abandon. Suivant les régions, la spécialisation se fera dans le domaine horticole, les oliviers ou encore les agrumes.
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